Ces pages ne sont pas une nouvelle traduction du service de Divine Liturgie écrit par saint Jean Chrysostome. Il ne s’agit pas non plus d’une étude séquentielle de ce service. Il ne contient pas non plus d'explications historiques ni d'expansions théologiques. {Pour plus d'informations sur la Divine Liturgie, voir (Introduction à la Divine Liturgie), de Costi Bendali, et (Pour comprendre et vivre la Liturgie) du Monastère de la Lettre, et (Le sacrifice de la louange) de Frieda Haddad, et (La Table du Seigneur) du père Afnasyev, (La foi et la doctrine de l'Église orthodoxe) de Timothy Ware, et (Culte individuel et culte collectif) du père Florovsky, le tout à Al-Nour Publications (éditeur). Il s'agit de notes simples, c'est-à-dire de brèves notes mettant en valeur quelques passages du texte du service et quelques-uns des thèmes principaux de cette longue et riche prière que saint Jean Chrysostome porta d'Antioche à Constantinople au IVe siècle, et qui, dans son grandes lignes, est consigné dans des manuscrits grecs du VIIIe siècle. Nous voulions attirer l’attention et la réflexion des croyants sur certains des sommets spirituels de ce texte.
Nous n'avons pas écrit pour des érudits mais pour des laïcs, hommes et femmes, et même pour des disciples, pour des âmes moins familiarisées avec les discussions doctrinales mais désireuses d'avoir des idées préliminaires précises.
Quelques mots sur la structure générale du ministère de saint Jean Chrysostome ne seront pas inutiles.
Ce service que nous envisageons maintenant combine, comme les offices chrétiens antiques, deux modèles de rassemblement liturgique : le service de la Parole et le service de l'Eucharistie.
Vient d’abord le service de la parole, et il s’appuie sur la parole sous ses deux aspects : la parole de l’homme, qui s’adresse à Dieu, et la parole de Dieu, qui s’adresse à l’homme. L'homme se tourne vers Dieu à travers des requêtes de paix, qui sont une série de demandes formulées par le prêtre ou le diacre au nom de la communauté. Ces demandes sont séparées par des hymnes et la récitation de passages de la Sainte Bible (Stikhons, notamment des Psaumes) avec des prières que nous appelons « secrètes » (avashins secrètes), qui sont récitées par le prêtre.
ثم إن (الدخول الصغير) (الدورة الصغيرة) للكاهن وهو يحمل كتاب الأناجيل يشير إلى أن هذا القسم من الخدمة يوجّه الفكر إلى الكلمة الإلهية المكتوبة. بعد صلاة التعظيم (تريصاجيون: (قدوس الله، قدوس القوي، قدوس الذي لا يموت، ارحمنا…) تعاد ثلاث مرات)، تتلى الرسالة والإنجيل الموافقان لليوم، وتليهما عادة عظة.
Puis commence le service eucharistique d’action de grâce. Le pain et le vin sont portés à la Sainte Table. C'est la Grande Entrée (Grande Session), suivie de la récitation du Credo. Le prêtre récite ensuite la grande prière d'action de grâce, qui comprend l'action de grâce à Dieu pour tous ses dons et la supplication évangélique en établissant le sacrement d'action de grâce lors de la dernière Cène du Seigneur, et en invoquant l'Esprit Saint sur nous et sur les offrandes.
هذه الصلاة الطويلة التي تتخللها بعض الاستشفاعات والتذكارات، تبلغ ذروتها في الصلاة الربيّة (أبانا الذي في السماوات…). يناوَل المؤمنون، بعدها، جسد الرب ودمه. وتنتهي الخدمة باستشفاعات قصيرة وتبريكات.
Tels sont les grands traits du ministère de saint Jean Chrysostome, dont ce livret extraira quelques éléments afin de mieux les présenter aux lecteurs afin qu'ils puissent les capter avec attention et piété.
Beaucoup de gens ont fait ce que nous cherchions à faire ici. Ils l'ont fait bien mieux que nous. Si ce livret a un mérite, c’est dans sa simplicité et sa brièveté.
Que le Seigneur fasse de notre œuvre, malgré son humilité, une aide à certaines âmes pour l'adorer en esprit et en vérité.
Beyrouth, naissance 1971
- En paix
- Entrée des saints anges
- Entrez dans le livre
- Nous avançons avec le repentir
- La paix soit sur vous tous
- Amen
- Lumière pure
- Âmes et corps
- Écoutons le Saint Évangile
- Grande entrée
- Une compagnie d'amour et une compagnie de foi
- les portes
- Sous le souffle du Saint-Esprit
- Croyez-vous cela ?
- Une prière de remerciement
- Offre
- Pentecôte
- Tu es bénie entre les femmes
- Tous et tous
- La prière du Seigneur
- Souper du seigneur
- Nous avons vu la vraie lumière
La grande supplication qui ouvre le service divin commence par une demande qui insiste pour que la paix nous soit donnée.
En effet, ces étudiants sont très importants et essentiels. Il est répété trois fois de manière légèrement différente. Ce ne sont pas des répétitions inutiles, car chacune porte une signification profonde et particulière.
A- (En paix, nous demandons au Seigneur). Le but est, dans un premier temps, de se mettre dans un état de paix intérieure. Qui participera ? (1) Lors de la messe divine, il doit expulser de son esprit toute confusion, fermer toute fenêtre sur les expériences physiques et mondaines, et être libéré de toute domination par (les affaires de) ce monde, de tout sentiment hostile envers toute personne, et de toute anxiété personnelle. Il doit se tenir devant Dieu dans un état d’attention calme et confiant et se concentrer sur (le seul besoin).
B- Et voici, tout de suite, une deuxième demande : (Pour la paix qui vient d'en haut et pour le salut de nos âmes, prions le Seigneur). La paix que nous avons demandée il y a un instant est différente d’un état psychologique que nous atteignons grâce à nos efforts. C'est la paix qui vient (d'en haut). Nous devons humblement reconnaître que cette paix est un don de Dieu, être ouverts à ce don et lui tendre la main. Nous devons, d’un autre côté, reconnaître que la paix divine et (le salut de nos âmes) sont profondément liés. La paix est une indication de la présence et de l’œuvre du Sauveur en nous.
C - Enfin, voici une troisième demande de paix : (Pour la paix du monde entier, la bonne stabilité des saintes églises de Dieu et l'union de tous, nous prions le Seigneur). La paix que nous recherchons dépasse nos personnalités isolées et revêt le caractère d’une application pratique. Nous prions pour la paix de l'univers, non seulement pour les humains, mais pour toutes les créatures, pour les animaux, pour les plantes, pour les planètes et pour toute la nature. Nous entrons ainsi dans la piété et la compassion universelles pour tout ce que Dieu a créé. Nous prions pour tous les disciples du Christ et pour qu'ils adorent Dieu (en esprit et en vérité). Nous prions pour la fin des guerres et des conflits entre nations, nations et classes. Nous prions pour que tous les hommes soient unis dans un seul amour.
Chaque temple du Seigneur est une maison (présence divine) et une maison de prière. Chaque temple est aussi une maison de paix. Que l'âme de tous ceux qui entrent dans ce temple soit déterminée à participer à la rencontre divine, afin qu'il devienne aussi une maison de paix.
يتم الطواف بالإنجيل في زيّاح يتجه نحو الهيكل. هذا هو الطقس المدعو (الدخول الصغير) (الدورة الصغيرة). ماذا يعني هذا الدخول الصغير؟ تعبّر عن معنى هذا الدخول الصلاة التي يتلوها الكاهن عندئذ وفيها: (… اجعل دخولنا مقروناً بدخول ملائكة قديسين يشاركوننا في الخدمة وفي تمجيد صلاحك). الملائكة يشاركوننا اجتماعنا. هم يصلّون معنا ومن أجل كل منّا. نحن محاطون بجمع الملائكة. إنهم يحرسوننا ويساعدوننا ويحبوننا. يجب أن نجتهد للدخول معهم في علاقة واثقة وحميمة.
Remarquons que le texte de la messe dit que nous et les anges servons la (bonté) de Dieu. Le texte ne dit pas que nous servons la gloire ou la puissance de Dieu, il met l'accent sur la bonté du Maître. La gloire de Dieu est, certes, le rayonnement de sa bonté, et la puissance de Dieu rend cette bonté effective. Mais le service divin dirige d’abord notre attention vers le bien. Le rituel de la « petite entrée » est une entrée dans la bonté de Dieu, dans cette bonté que les anges connaissent bien mieux que nous. C'est une entrée dans cette justice, vers laquelle s'adresse une prière que nous répétons constamment dans la messe : (Seigneur, aie pitié).
Lors de la petite procession d'entrée (petit cycle), le prêtre ou le diacre porte le livre des Saints Évangiles. Le cortège s'arrête devant les portes de l'iconostase. Le prêtre ou diacre (porteur du Livre des Évangiles) lève le livre et le montre aux croyants en disant : (Sagesse ! Soyons droits), puis il entre dans le temple et dépose le livre sur la table sainte.
Le Petit Royaume n'est pas seulement une entrée pour les anges, mais c'est aussi une entrée pour l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ dans le cœur de chacun de nous. La déclaration : (Sagesse !) signifie que les Évangiles sont la sagesse suprême, c'est la sagesse divine révélée qui dépasse, incomparablement, toute la connaissance humaine, et la demande : (Soyons droits !) indique le grand respect avec lequel nous devons acceptez la parole du Maître. Ensuite, mettre en lumière l’Évangile auprès des croyants est une invitation à entendre la parole du maître et à la suivre.
Le Livre des Évangiles reste sur la table tout au long de la Divine Liturgie. Sont également placées dessus les « saintes offrandes » qui seront utilisées lors de la Cène mystique du Seigneur (dans le Sacrifice Divin). Ainsi, le lien entre la nourriture céleste et invisible, qui est la Parole de Dieu, et la participation au corps et au sang de notre Sauveur est confirmé. Les Évangiles restent sur la table sainte comme s'ils se levaient et priaient. L’Évangile de Jésus est-il entré dans nos cœurs dans cette petite entrée ?
Nous avançons avec le repentir
إذا كانت خدمة القديس يوحنا الذهبي الفم لا تُستهل، كبعض القداديس المسيحية الأخرى، بصلاة خاصة للاعتراف بالخطايا وإعلان المغفرة الإلهية، إلا أن هذين العنصرين (الاعتراف بالخطايا وإعلان المغفرة الإلهية) موجودان، مع ذلك، فيها وإن بشكل أقل وضوحاً منه في غيرها. فهما يبرزان بوضوح في الصلاة التي يرفعها الكاهن قبل تلاوة الرسالة. وبالفعل فإن هذه الصلاة التي، وللأسف، يجهلها المؤمنون عموماً، تحتوي على الكلمات التالية: (… يا من لا يهمل الذين يخطأون بل وضع توبة للخلاص… أنت أيها السيد تقبّل من أفواهنا أيضاً نحن الخطأة التسبيح المثلث التقديس، وافتقدنا بغنى صلاحك واغفر لنا كل ذنوبنا الطوعية والكرهية. قدِّس نفوسنا وأجسادنا…). كل ما وجب قوله يقال في هذه الصلاة. ليس فيها تعداد للخطايا بل اعتراف متواضع بوضعنا كخطأة ولجوء إلى رحمة الله اللامتناهية.
ويتوجّه الكاهن، في هذه الصلاة نفسها، إلى الله فيقول: (لقد أهلتنا نحن عبيدك الأذلاء غير المستحقين أن نقف في هذه الساعة أيضاً أمام مجد مذبحك المقدس…). لقد أهلتنا أن نقف أمام مائدة السيد. فلْنَرَ جيداً التأكيد الوادع والبَنَويّ في هذه الصلاة. فنحن لا نقول هنا: (أهِّلنا) ولكن: (لقد أهلتنا). نحن لا نشك في أن سيدنا الرحوم قد استجاب لشوقنا إلى نعمة الغفران بأن أعادنا أبناء له مصالَحين ومحبوبين.
C'est la phrase que le prêtre répète souvent pendant la messe en se tournant vers les croyants et en les bénissant.
Nous avons vu au début de ces réflexions le sens de la demande de paix et l'importance de cette demande, souvent répétée par le prêtre ou le diacre. La phrase (que la paix soit sur vous tous) est, dans un sens, la réponse de Dieu à cette demande, mais nous sommes tellement habitués à cette phrase que beaucoup d’entre nous ne peuvent plus ressentir la valeur et le poids de ce qu’elle véhicule.
Lorsque le prêtre lève la main en bénédiction et dit : (Paix à vous tous), il nous communique une réalité. Il nous fait un don de Dieu et une grâce, il nous donne la paix qui nous vient de Dieu et non de nous, la paix qui vient sur nous et entre en nous. Ressentons-nous cette paix dans nos cœurs ?
Sommes-nous vraiment conscients que le Seigneur nous donne sa paix ? Avons-nous la foi que la paix qui nous est ainsi donnée et maintes fois porte en elle ce qui apaise nos troubles et nos douleurs ? Nous avons peut-être entendu des centaines de fois, lors de la messe, ceci (que la paix soit sur vous tous) sans y prêter une attention sérieuse. L'heure est maintenant venue où nous devons chercher, avec un cœur nouveau, à accepter en nous cette paix que Jésus nous a donnée et à la préserver.
C’est le mot que les fidèles prononcent le plus souvent pendant la messe. C'est la réponse du peuple aux prières que le prêtre ou le diacre récite à haute voix.
Quelle est la valeur du mot Amen que nous prononçons ? En hébreu, cela signifie que le sujet de notre discours est certain et stable. Alors, prononcer ce mot signifie un engagement de notre part. Le mot signifie chacun de ceux qui le disent, cela signifie lui personnellement.
En effet, nous avons entendu et dit si souvent cet « Amen » qu’il a perdu une grande partie de son élan et de sa force. Nous en avons fait une réaction automatique à certains mots de la messe. Au lieu de (C'est vraiment comme ça), qui est le sens originel du mot Amen, nous plaçons une acceptation tiède dans un engagement superficiel, comme si l'un de nous disait : (Oui, avec tout le consentement, qu'il en soit ainsi). comme ça). Nous ne sentons pas que notre vie entière et notre être tout entier sont profondément impliqués dans un acte de foi et de confiance fervente.
Commençons, aujourd'hui en particulier, dans cette messe à laquelle nous participons maintenant, commençons à donner au mot Amen que nous prononçons le sens qu'il doit avoir pour nous. Faisons de chaque Amen un élan vivant vers Dieu et un cri qui nous unit à sa Parole et à sa volonté.
تُقرأ الرسالة. تعقبها تلاوة الإنجيل، ويُمهد لها الكاهن بصلاة تبدأ هكذا: (أيها السيد المحب البشر، أطْلع في قلوبنا نور معرفتك الإلهية…).
Comme nous l’avons dit précédemment, la messe divine rassemble non seulement les croyants autour de la Cène du Seigneur, mais elle les rassemble également autour de la Parole du Seigneur. Il s’enroule autour du livre comme il s’enroule autour de la tasse. En annonçant l’Évangile et en recevant réellement ce message, nous nous retrouverons en contact vivant avec Celui qui est « la lumière du monde ».
Cette lumière (brille dans les ténèbres), ce qui signifie qu'elle est entourée de ténèbres et de forces opposées, cependant, les ténèbres ne la vaincra pas. Nous parvenons à cette affirmation dans le vaste monde qui nous entoure. C'est aussi une véritable affirmation pour chacun de nous, car chaque être humain porte en lui, à la fois, la puissance des ténèbres et une lumière qui ne s'éteindra jamais.
Préparons-nous à entendre l'Évangile en nous ouvrant à la lumière. Que cette lumière, cette connaissance qui nous vient de Dieu et non du résultat de nos travaux, cette même lumière intérieure qui vient du Seigneur Jésus et rayonne autour de lui, guide tous nos pas sur le chemin. Oui, à chacune de nos étapes. Il n’y a pas de petites choses dans la vie de l’âme. Le message que j’écris, la conversation que je crée et le temps que je passe, Dieu nous guide dans tout cela, tout comme Il nous guide dans les décisions majeures qui nécessitent un engagement existentiel de notre part.
Que cette lumière brille, non seulement pour que je marche sur le chemin que Dieu veut, mais aussi pour éclairer tous les aspects de ma vie spirituelle et pour que chaque personne et tout se trouve à la place que l'Esprit Divin veut pour elle. Ô Lumière du Monde, fais-moi avancer de lumière en lumière.
يتابع الكاهن الصلاة قبل الإنجيل، ويتلو هذه الكلمات: (لأنك أنت استنارة نفوسنا وأجسادنا أيها المسيح إلهنا…).
استنارة أجسادنا ؟ نحن ندرك جيداً أن (نور العالم) ينير نفوسنا. ولكن كيف ينير أجسادنا، وإلى أي حدّ ؟ نسمع في صلاة الكاهن قبل الإنجيل أيضاً هذه الكلمات: (… لكي ندوس كل الشهوات الجسدية). فكيف يمكن للجسد نفسه أن يُداس ويستنير في آن ؟
Le corps, en soi, est bon ; Dieu l’a créé et l’a béni. Mais ce corps blessé et affaibli par le péché des deux premiers ancêtres est souvent source d’expériences différentes. Cela peut aussi être un mur de séparation, un isolement égoïste, un outil de résistance au Saint-Esprit. Cependant, ce sont tous des écarts. Le corps, tel que Dieu l’a pensé et voulu, est un instrument de salut. Ainsi, Dieu est le principe de l’amour entre l’homme et la femme, et Il a fait de l’union conjugale un secret. De même, Dieu nous demande de préserver notre corps, de prendre soin de notre santé et de prier pour les malades. Alors Dieu a honoré notre corps à tel point qu’Il a Lui-même voulu qu’il s’incarne dans la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. C'est pourquoi la Divine Messe nous appelle, à travers la même prière qui est récitée avant l'Évangile, à piétiner les convoitises de la chair (les mauvaises qui nous séparent de Dieu et de nos frères) et à nous laisser guider (par l'illumination de nos corps) ainsi que par l'illumination de nos âmes.
Puisque nous écouterons la lecture de la Parole de Dieu, demandons, à l'ouverture de l'Évangile selon saint Jean, que (cette Parole se fasse chair) en nous, et (habite en nous) et entre dans nos profondeurs jusqu'à notre corps devient son enveloppe transparente.
(Sagesse. Soyons droits et écoutons le Saint Évangile), dit maintenant le diacre ou le prêtre. Le passage de l'Évangile d'aujourd'hui est lu.
Il faut noter qu'il ne s'agit pas seulement d'entendre l'Évangile, mais de l'écouter en profondeur, en prêtant une attention particulière à la parole divine et en y ouvrant non seulement nos oreilles mais aussi notre cœur.
Le mot « Évangile » signifie (bonne nouvelle). Par conséquent, la phrase rituelle (écoutons le Saint Évangile) signifie donc (écoutons la Sainte Bonne Nouvelle). En effet, chaque passage de l'Évangile contient une bonne nouvelle, un message joyeux, l'annonce de quelque chose de grand qui concerne chacun de nous. À première vue, l’Évangile ne nous semble peut-être pas être une « bonne nouvelle ». Chacun de nous peut dire dans son cœur en écoutant le passage qui sera récité : (J'ai entendu cela plusieurs fois ! Cela n'a rien à voir du tout avec moi). Cependant, chaque partie de l’Évangile, quelle qu’elle soit, même si nous l’avons entendu de nombreuses fois, a toujours quelque chose à nous dire. Si nous écoutons cet Évangile avec humilité et révérence, nous y découvrirons à chaque fois une phrase ou un mot que nous n'avions pas remarqué jusqu'à présent, et il attirera notre attention comme si nous l'entendions pour la première fois. Ce message – cette notification – ne s’adresse pas au groupe de fidèles dans son ensemble, mais plutôt à chaque fidèle personnellement. C'est dirigé contre moi.
Quand j'entends lire l'Évangile, je dois penser : "C'est la parole que notre Seigneur m'a gardée jusqu'à ce jour. C'est ce qu'il voulait me dire aujourd'hui. C'est ce qu'il me dit. Je le ferai." garde avec grand soin cette parole dans mon cœur.
Maintenant, le pain et le vin sont portés à la table sainte, qui ont été préparés et placés sur une autre table située d'un côté du temple. Cela se déroule en procession devant les croyants, que nous appelons « la Grande Entrée » (le Grand Cycle) pour la distinguer de la « Petite Entrée » (le Petit Cycle), que nous avons continué plus haut et dans laquelle le Livre des Évangiles est transmis.
Pendant ce temps, la chorale chante : (Ô vous qui représentez secrètement les Chérubins, et vous qui chantez la triple louange et sanctification de la Trinité vivifiante, rejetons toute préoccupation du monde). Dans (La Petite Entrée), nous avons représenté l'entrée des anges en conjonction avec notre propre entrée, mais dans la (Grande Entrée), nous décrivons ce qui va au-delà, en déclarant que nous sommes devenus (secrètement) et par la grâce de Dieu, image des anges et de leurs représentants. Nous sommes donc semblables aux anges, pour ainsi dire. Par conséquent, en ce moment de transformation, nous devons abandonner toutes les préoccupations du monde et renoncer à tout ce qui ne nous oriente pas vers Dieu.
Cependant, nous ne pouvons pas oublier ou négliger les besoins de nos frères et sœurs, mais nous ne devons pas non plus oublier ou négliger leurs besoins. De même, nous entendons le prêtre dans cette (Grande Entrée), et avant qu'il franchisse la porte royale en direction de la Sainte Table, nous l'entendons mentionner les bergers de l'église, du pays et de la ville d'où nous venons, et il mentionne également tous ceux pour lesquels le sacrifice divin a été accompli. Après cela, le prêtre place le pain et le vin sur la table sainte et les encense pendant que le chœur chante : (Car nous sommes sur le point de recevoir le Roi de tous, exalté des rangs angéliques dans un état invisible).
Une compagnie d'amour et une compagnie de foi
تلي (الدخول الكبير) طلبات كثيرة. الخدمة الإلهية تتدرّج بنا نحو إعلان الاعتراف بإيماننا اعترافاً جماعيّاً. ويمهِّد الشماس أو الكاهن لهذا الاعتراف بأن يتوجه إلى المؤمنين حاثّاً إياهم بقوة على المحبة: (لنحبَّ بعضُنا بعضاً لكي، بعزم واحد، نعترف مقرِّين…). يتابع الجوق: (… بآب وابن وروح قدس ثالوثاً متساوياً في الجوهر وغير منفصل).
Ce moment a une signification très importante, car les paroles qui ont été prononcées expriment désormais la nature même de l’Église. Dans l'amour commun et dans l'amour commun, l'Église déclare sa foi dans la grande communion d'amour, cette communion formée par le Père, le Fils et le Saint-Esprit. L’Église est une entreprise aimante. Cette communion d'amour se déclare communion de foi ; Celui qui ne veut pas aimer ne peut mériter de reconnaître l’amour des trois Personnes divines. Je ne pourrais pas dire : (je crois en l'amour) (c'est-à-dire je crois en Dieu, l'amour), si je n'avais pas inclus cet amour divin et mon amour pour tous les hommes et toutes les femmes.
Immédiatement avant le Credo, le prêtre prononce ces paroles : (Portes ! Portes ! Écoutons sagement !). Que signifie cette phrase?
Dans les premiers siècles du christianisme, les catéchumènes et les pécheurs qui subissaient une période de contrition n'étaient pas autorisés à déclarer leur repentir devant la communauté croyante.Ces catéchumènes et pécheurs n'étaient pas autorisés à participer à la deuxième partie de la messe divine, qui c'est-à-dire dans le sacrifice divin lui-même. Dans cette partie du service divin, il leur était demandé de sortir. Ensuite, les portes de l'église sont fermées, tandis que les fidèles dont la situation personnelle est conforme à la loi de l'église locale restent à l'intérieur.
Aujourd’hui, en effet, les portes de l’église ne sont pas fermées, car les catéchumènes, les pécheurs et même les non-croyants sont autorisés à assister à toute la Divine Liturgie. Cela signifie-t-il que l’annonce de la fermeture des portes a été vidée de son sens ? bien sûr non. Dans le cœur de chacun de nous se trouve une porte invisible qu’il faut fermer, sinon matériellement, du moins spirituellement, lors de l’administration des saints sacrements. En ce moment, nous devons mettre de côté toutes les distractions, toutes les préoccupations, toutes les pensées et tous les désirs qui sont contraires à Dieu et qui Lui sont étrangers.
Au contraire, il y a des portes que nous devons ouvrir, même invisibles, dans notre cœur. (Ecoutons !) dit le texte de la Divine Messe. Restons donc ouverts et à l’écoute des paroles et des inspirations qui viennent de Dieu. Le Seigneur adresse à chacun de nous la phrase qu'Il a dite aux sourds et muets : « Ouvrez ! » (c'est-à-dire, soyez ouvert) (Marc 7 :34).
Sous le souffle du Saint-Esprit
Ici, le lecteur ou le groupe de croyants récite le Credo, tandis que le prêtre lève le rideau sur le pain et le vin et le retourne sur eux dans un mouvement flottant.
Ce rituel qui paraît étrange à première vue est avant tout lié à des raisons matérielles, comme beaucoup d’autres rituels. En effet, dans les pays chauds, les mouches auraient dû être éloignées des offrandes sacrées. Ce mouvement reçut plus tard une profonde signification spirituelle, et le flottement du rideau sur le pain et le vin était considéré comme un symbole du souffle du Saint-Esprit et du vent qui remplissait la maison lorsqu'il soufflait à la Pentecôte. Nous proclamons maintenant notre Constitution de foi, nous ne pouvons donc pas professer correctement la foi chrétienne à moins que, à ce moment-là, le Saint-Esprit ne vienne sur nous. Nous pouvons bien et correctement réciter les expressions de notre foi, mais à moins que nous ne soyons inspirés par le Saint-Esprit, notre rituel reste mort et stérile. Alors laissez le Saint-Esprit venir déplacer les paroles en nous et leur donner la vie !
Maintenant donc, la Constitution de la Foi, telle qu'elle a été rédigée par les Conciles de Nicée et de Constantinople, est récitée. (2).
La Constitution de la foi commence par le mot « Je crois ». (3). Que signifie croire ? Ce que l’on entend ici n’est pas un pur accord mental avec certaines croyances. Il s’agit du véritable acte de foi qui se produit sous l’influence de la grâce divine et qui est basé sur des vérités révélées que l’esprit humain seul ne peut pas comprendre, l’acte de foi que nous exprimons intimement dans une confiance et une obéissance absolues. Nous pouvons avoir des croyances correctes sans toutefois avoir cette attitude intérieure, cette attitude de foi qui sauve.
En quoi croyons-nous? Nous répétons les « Articles de foi » et les paroles anciennes du quatrième siècle. Nous pouvons aussi, dès maintenant, retourner à ces sources anciennes pour en tirer de nouvelles forces. Mais dans notre foi, tous ses articles doivent contenir un mouvement de l’esprit, un élan vers Dieu et un appel, et ne pas être simplement une liste sèche de « principes » vagues.
Nous croyons en Dieu le Créateur et nous adorons ses desseins pour l’univers créé, pour tous les éléments de cet univers et pour le renouveau qui viendra, en Christ, dans un monde exclu par le péché. Nous n’attribuons à notre Dieu aucun des maux qu’il combat avec nous, ces maux provoqués par la révolution des forces des ténèbres.
Nous croyons en Jésus-Christ, le Fils unique et éternel du Père, qui est sa propre nature. En Christ et à travers lui, nous voulons devenir enfants adoptifs du Père. Nous voulons adorer et aimer Jésus-Christ non seulement dans sa nature divine, mais aussi dans la nature humaine qu'il a assumée du Saint-Esprit et de la Vierge Marie. Nous voulons devenir participants au salut qui a été accompli sur la croix et participants à la résurrection et à l’ascension de notre Seigneur et Sauveur Jésus. Nous attendons avec ferveur sa seconde venue et son royaume.
Nous croyons au Saint-Esprit, Seigneur et donateur, qui procède du Père. Nous voulons chercher la lumière dans la révélation divine écrite et orale, révélation inspirée par le Saint-Esprit, et nous voulons chercher la lumière dans l’œuvre du Saint-Esprit qui est toujours présent parmi nous.
Nous croyons à l'Église universelle, descendante des saints apôtres, et nous nous unissons à tous ses membres visibles et invisibles, et à toutes les bonnes âmes qui, même si elles ne savent pas nommer le Christ, le recherchent implicitement et reçoivent de Lui. tout ce qu'il y a en eux de vérité, de bonté et de beauté que Jésus a baptisé en secret.
Nous entrons maintenant au cœur de la prière de la divine messe, dans le grand acte d'action de grâce et d'offrande, dont fait partie la sanctification du pain et du vin. Voici l'Eucharistie elle-même, car l'Eucharistie signifie (prière d'action de grâce).
(إنه لواجب وحقّ أن نسبّحك ونباركك ونحمدك…). ومن يسبّح ويبارك ويحمد بقلب صادق يقف، في أعماقه، موقف شكر. إنه في حالة نفسيّة يمكن أن ندعوها (حالة إفخارستية)، ويتقدم في الحياة مسبّحاً بفرح وثقة، إذ هو قد تثبّت في فرح يغمره ويتجاوز بآن.
De quoi remercions-nous Dieu dans la Grande Prière de Remerciements ? Nous Lui exprimons nos remerciements (pour tout). Nous nous souvenons devant Lui de tout ce qu'Il a fait pour nous : (Tu nous as fait sortir du néant pour exister). Le Seigneur a ressuscité l’humanité après la chute, et il travaille toujours à nous amener au royaume à venir. Nous remercions le Seigneur (pour la bonté qui nous a été faite, que nous connaissons et que nous ne connaissons pas), pour toute cette bonté avec laquelle Il nous inclut chaque jour d'innombrables manières.
ولكنّ عملنا الشكريّ يزداد وضوحاً وتخصيصاً: (نشكرك أيضاً من أجل هذه الخدمة التي ارتضيت أن تقبلها من أيدينا، مع أنه قد وقف لديك ألوف من رؤساء الملائكة…). كان بإمكان القوّات السماوية (الملائكة) وحدها أن تقدّم لله عبادة عن استحقاق أكثر من عبادتنا نحن. ولكن الله يقبل ما نقدّمه له بأيدينا الخاطئة. وفي هذا الوقت يتّحد الملائكة بنا لينشدوا تسبيح الظفر: (قدّوس، قدّوس، قدّوس. ربّ الصباؤوت)، ربّ القوّات الملائكية. (أوصنّا! مبارك الآتي باسم الربّ!).
الآتي باسم الربّ… المقصود هنا هو الذي يقترب منّا في هذه الدقيقة، الذي هو العطيّة العظمى التي يقدّمها الآب للبشر. (أنت الذي أحببت العالم بهذا المقدار حتى أنك أعطيت ابنك الوحيد لكي لا يهلك أيّ من يؤمن به بل تكون له الحياة الأبديّة…). إن الكلمة المفتاح في القداس وفي كل علاقة الله بالبشر تقال هنا: (أنت الذي أحببت العالم بهذا المقدار…). كل وجود الله وكل الوجود الإنساني هما سرّ محبة. ها نحن في هذا الوقت نفسه أمام الحبّ المبذول.
القدّاس الإلهيّ يوضِّح الآن، بفم الكاهن، الشكل المرئيّ الذي به ظهرت (عطيّة الحبّ). كلمات السيّد سوف تتردّد، وهي الكلمات التي قالها (في الليلة التي فيها أُسلم، والأوْلى أنه أسلم نفسه من أجل حياة العالم) فلنسمع من جديد هذه الكلمات: (خذوا، كلوا، هذا هو جسدي الذي يُكسر من أجلكم لمغفرة الخطايا… اشربوا منه كلكم، هذا هو دمي الذي للعهد الجديد، الذي يُهرق عنكم وعن كثيرين لمغفرة الخطايا).
كلّ كلمة من هذه الكلمات ينبغي لنا أن نزنها في قلبنا. (خذوا) : تجدر الإشارة هنا إلى هذه الجرأة التي بها نتقدم و (نأخذ) بأيدينا الخاطئة. ماذا نأخذ ؟ (جسدي…. دمي). هاتان الكلمتان هما روح وحياة. لن نفهمهما بنوع من الماديّة السرية (matérialisme sacramentel) ولن نرى فيهما مجرد عبارة رمزيّة أو استعارة أو مجرّد إشارة. هاتان الكلمتان – (جسدي… دمي) – نتقبلهما على أنهما الإعلان الفاعل الحقيقيّ لحضور جسد المخلّص ودمه حضوراً غير منظور بل حقيقياً كلياً، حيّاً وفاعلاً. هذا الخبر جسد (مكسور)، وهذا الخمر دم (مُهرق). قدّاسنا الإلهيّ هو، كالعشاء السرّيّ الأول، دعوة لنا لنشارك، بحسب قدرتنا، كسر جسد السيّد وإراقة دمه. نحن مدعوّون لأن نبذل أنفسنا، لأن نُكسَر ونُهْرَق. ذلك أن الإفخارستيا، كما قلنا، سرّ محبة. ونحن نعرف من الإنجيل أن ليس هناك حبّ أعظم من هذا: أن يبذل الإنسان نفسه فداء عن أحبّائه.
(من أجلكم…). يُكسر جسد السيّد من أجلي أنا، ويُهرق دم السيّد من أجلي أنا. يليق بنا إذاً، حتى لا نُغرق إعلان المسيح في العموميات، أن نعرف فنرى كم هي شخصيّة كلمات السيّد بالنسبة لنا، وكم هي تعني كلّ واحد منّا بمفرده. في هذا الوقت بالذات يقول لي السيّد إنه مات من أجلي وإنه الحمل الفصحيّ الحقيقيّ الحامل كلّ خطايايّ. فهل أُحسّ بعظمة الصفح الإلهيّ وأبعاده ؟ هل أحسّ أنني منقَّى وأنني متسربل دم الفادي ؟
Le Seigneur nous offre son corps et son sang. Que pouvons-nous, en échange, lui offrir ? Nous pouvons lui offrir tout ce que nous avons et tout ce que nous pouvons donner. Nous nous offrons à Lui par-dessus tout. Nous pouvons (renverser) tout ce qu'Il a fait pour nous, c'est-à-dire que nous pouvons reconnaître Ses bonnes actions envers nous et nous prosterner devant Sa bonté dans toutes ces bonnes actions. C'est pourquoi le prêtre, en nous rappelant rapidement toute l'histoire du salut humain : la croix, le tombeau, la résurrection, l'ascension et la seconde venue, en nous rappelant tout cela, lève le pain et le vin. à Dieu, en disant : « Ce que tu as à toi, nous te l'offrons par-dessus tout et pour toutes choses. » (quelque chose).
لنتوقّف قليلاً عند هذه الكلمات: (التي لك ممّا لك…). نحن لا نملك شيئاً، إذ ليس ثمة شيء لم نأخذه من الله. لذا لا نستطيع أن نقدِّم لله إلاّ ما أعطاناه. نصلّي إليه ونرجوه أن يأخذ من جديد وأن يقدِّس، من أجله ومن أجلنا، كلَّ ما كان قد جعله لخاصَّتنا. ونصلّي إليه أن يقدِّس أوّلاً هذا الخبز وهذا الخمر، هذين العنصرين اللذَيْن يرمزان إلى كلِّ الخليقة واللذَيْن سيصيران الأداتين المنظورتين لشركتنا مع السيّد. ويجب أن نتذكر هنا كلَّ الذين أنبت لنا تعبهم هذين الخبز والخمر: زارع القمح، الفلاّح، الخبّاز، الكرّام والعامل صانع أوعية الزجاج والمعدن. كلّ الكون وكلّ العمل البشري يُختصران في هذه العناصر المادية الوضيعة التي من خلالها يأتي الله نفسه إلينا. في هذا الوقت يبلغ فعل الخلق الإلهي ذروته.
En ce moment également, nous prions pour toute la création et consacrons à Dieu tous les hommes et le monde entier. Nous complétons le service du prêtre pour que notre sacerdoce devienne un sacerdoce de service et (un sacerdoce royal), ce sacerdoce que la Sainte Bible attribue à tous les croyants.
نرفع إلى الله، في تضرّعنا إليه واستشفاعنا إيّاه، كلَّ الأشياء وكلّ البشر، كلَّ الحاجات البشريّة وكلَّ الضيقات والشدائد. وأقدِّم لك يا سيّدي نفسي وجسدي اللذين هما منك ولك، أعيدهما إليك وقد أصبحا لك أكثر من ذي قبل، وذلك بالنعمة والصلاة: (التي لك ممّا لك…).
Le prêtre invoque maintenant l'Esprit de Dieu sur les saintes offrandes.
(… ونطلب ونتضرّع ونسأل، فأرسل روحك القدّوس علينا وعلى هذه القرابين الموضوعة. واصنع أمّا هذا الخبز فجسد مسيحك المكرَّم، وأمّا ما في هذه الكأس فدم مسيحك المكرَّم، محوِّلاً إيّاهما بروحك القدّوس حتى يكونا للمتناولين لانتباه النفس ومغفرة الخطايا وشركة روحك القدّوس وملء ملكوت السماوات…).
نبلغ الآن وجهاً للقدّاس آخر. ليس القدّاس الإلهيّ مجرّد اجتماع للمؤمنين حول كلمة الله. كما أنه ليس مجرد اجتماع للمؤمنين حول العشاء السرّيّ. القدّاس اجتماع عنصرة، هو عنصرة. القدّاس مجيء، إنه نزول الروح القدس فيما بيننا وعلينا. وهذا الطابع العنصرانيّ الذي للقدّاس تشير إليه عبارات كثيرة في نصّ الخدمة الإلهيّة. فالكاهن، قبل أن يبدأ القُدّاس، يستدعي الروح القدس: (أيها الملك السماويّ المعزي، روح الحقّ، الحاضر في كلّ مكان وصقع والمالئ الكلّ، كنز الصالحات ورازق الحياة، هلمَّ واسكن فينا…). إننا نبتهل مرّات كثيرة في الخدمة إلى الروح القدس (الصالح والمحيي) مع ابتهالنا إلى الآب والابن. سمعنا الكاهن بعد الدخول الكبير يطلب: (… ليحلّ روح نعمتك الصالح علينا وعلى هذه القرابين الموضوعة وعلى كلّ شعبك). ثم إنّ الكاهن طلب أيضاً أن تكون (شركة الروح القدس) مع نعمة ربّنا يسوع المسيح ومحبّة الله الآب، معنا جميعاً. كما سمعناه يعلن للشماس أنّ الروح القدس نفسه (يشاركنا في الخدمة). والآن يتمّ استدعاء الروح هذا بأكثر إلحاحاً: (نطلب إليك ونتضرّع ونسأل، فأرسل روحك القدّوس…).
على ماذا سيُرسَل الروح القدس ؟ (… على هذه القرابين الموضوعة). إنّ تحويل الخبز والخمر إلى جسد المسيح ودمه ليس عمليّة سحرية يتممها الكاهن. يقول نصّ القدّاس: (… محوِّلاً إيّاهما بروحك القدّوس). هذا التحويل الذي هو استجابة الله لصلاتنا ليس هدفاً بحدّ ذاته، لكنه يتم (حتى يكونا للمتناولين لتطهير النفس ومغفرة الخطايا) وأيضاً (لشركة روحك القدّوس). كلّ شيء يُعمل بالروح القدس وفي الروح القدس.
ويجدر بنا أن نلاحظ شيئاً هاماً. لقد قال الكاهن: (أرسل روحك القدوس علينا وعلى هذه القرابين…). لم يطلب الكاهن أن يحلّ الروح القدس على القرابين أوّلاً بل أن يحل علينا نحن في الدرجة الأولى. هنا تكمن العنصرة في الخدمة الشكرية. الروح القدس يحلّ في قلوبنا قبل أن يحلّ على العنصرين المادّيين، الخبز والخمر، اللذين هما أداتا التقوية والتقديس. فهل نحسّ بكلّ قيمة هذه العنصرة الداخلية غير المادّية ؟ هل نحسّ أننا قد وُهبنا، في هذه الدقيقة، حضور الروح القدس وقوّته ؟ وأيضاً، فإنّ هؤلاء الذين لم يشتركوا سريّاً في القدّاس يستطيعون هو أنفسهم، إذا اتجهت قلوبهم نحو الله، أن ينالوا عندئذ موهبة الروح القدس. قد تقف بعض الحواجز والموانع دون الدخول الصميم إلى السر؛ ولكنّ الروح يهبّ حيث يشاء ولا تستطيع أية حدود أن تحدّ المحبة التي لا حدود لها.
Même lors du sacrifice d'action de grâce, le Saint-Esprit n'est pas donné seulement pour le sacrement d'action de grâce. Le but est d’entrer dans la vie pentecôtiste, dans la vie du Saint-Esprit. Avons-nous, à un moment donné, pris au sérieux les promesses que le Seigneur Jésus a faites, après la Résurrection, non seulement à ses apôtres mais aussi à tous les croyants ? Avons-nous, à un moment donné, cru que nous pouvions, au nom de Jésus, chasser les démons et guérir les malades ? C’est ce que le Seigneur Jésus nous a assuré. Cette misère de méfiance vient du fait que nous n’osons pas (avec foi, humilité et obéissance à la volonté divine) tenter d’exercer l’autorité que le Christ a donnée à ceux qui croient en Lui. Cette sainte audace suppose sans doute en nous le pouvoir du renouveau total et suppose aussi en nous que tout notre être se révèle dans l'abandon, la joie et l'amour. Lorsque l’Église nous appelle à recevoir le Saint-Esprit, cet Esprit nous est-il donné en vain et en vain ? Les promesses du Sauveur dans la Bible ont-elles été données en vain ?
Le prêtre mentionne maintenant ceux en qui la Pentecôte s'est clairement manifestée, c'est-à-dire les saints qui composent l'Église glorifiée, l'Église céleste. (4). Des icônes nous rappellent que ces saints sont présents parmi nous et participent avec nous à la prière. Nous avons demandé à Dieu, lors de la petite entrée, que notre entrée dans le temple soit accompagnée de l'entrée des anges et des saints. Cette commémoration des saints est maintenant consacrée, et le prêtre offre (ce culte verbal) pour le bien des ancêtres, des pères, des patriarches, des prophètes, des apôtres, des prédicateurs, des évangélistes, des martyrs, des confesseurs, des ascètes et de toute âme juste morte dans la foi. , spécialement pour le bien de la Très Sainte, Pure, Très Bénie et Glorieuse, Notre-Dame, la toujours Vierge Mère de Dieu, Marie).
Le chœur répond en scandant avec joie : « Elle est plus honorable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins », c'est elle qui, « sans corruption, a donné naissance à la Parole de Dieu ».
La raison pour laquelle nous vénérons Marie n'est pas seulement à cause du seul privilège qu'elle a reçu, mais parce qu'elle a été l'humble servante du Seigneur, qui a demandé à l'avoir selon les paroles de l'ange de la bonne nouvelle et qui a entendu ses paroles. Fils et les a gardés dans son cœur. Marie nous entoure d'une tendresse silencieuse, attentive, miséricordieuse et intercédante. Par conséquent, notre familiarité confiante et amicale avec lui apporte fraîcheur, calme et espoir dans nos vies.
يتابع الكاهن قائلاً: (أذكر يا ربّ…)؛ وهنا يذكر، من جديد، الذين رقدوا على رجاء القيامة. ثم يصلّي من أجل أولئك الذين أولاهم الله سلطاناً على الأمم. يصلّي أيضاً من أجل الذين هم رعاة النفوس ومن أجل قادة الكنيسة. ويذكر، بشكل خاص، أسقف الكنيسة المحلّية من أجل أن (يقطع باستقامة كلمة حقّك). يجدر هنا الانتباه إلى هذه الكلمات، لأن هذا هو بالضبط ما نطلبه أوّلاً من أجل الأساقفة والكهنة. وأخيراً يطلب الكاهن إلى الربّ أن يذكر المسافرين والمرضى والأسرى. لنفكر، هنا، في مجموع الآلام البشرّية وفي شدائد كلّ إنسان وضيقاته. ثم يطلب الكاهن أيضاً إلى الله أن يذكر (الذين يقدِّمون الأثمار… والذين يفتقدون المساكين). هذا أوان تذكُّرنا أننا لا نملك شيئاً وأننا مجرد وكلاء على خيرات الربّ وأنه يجب علينا تقاسم الخيرات مع الذين هم في العوز؛ ويجدر بنا أن نتذكّر أيضاً أنّ العطاء الذي لا يكلِّف شيئاً عطاء بلا قيمة. فماذا سأضع في (لصينية) التي تجوب الآن بين المؤمنين ؟
Le prêtre conclut : « Et souviens-toi, Seigneur, de ceux qui pensent dans les pensées de chacun des présents, de tous. » Le chœur répond : (Tous et tous). Faisons bien attention à ce que contient cette phrase. Elle exprime l'universalité de la prière de l'Église et l'universalité de notre prière personnelle. Nous n'excluons personne de nos prières. Nous ouvrons nos bras et les tendons à tous les besoins et à toutes les épreuves. A vous tous nous appartenons, à vous tous et à vous tous nous nous unissons.
Al-Talaba Al-Salamiyya Al-Kubra continue. Notons, parmi les demandes que nous faisons à Dieu, la demande dans laquelle nous recherchons la présence d'un ange (guide, dépositaire et conservateur de nos âmes et de nos corps). Avons-nous expérimenté toute la richesse de cette présence, la présence d'un ange gardien, surtout lorsque nous nous soumettons à Lui ? Notre ange est-il en fait devenu notre ami proche et notre compagnon bien-aimé ? Quelle place lui accordons-nous dans nos vies ?
Et maintenant, la plus grande demande se termine par la prière par excellence, cette prière qui ne nous est pas venue d'une autorité purement humaine, mais c'est le Seigneur Jésus lui-même qui nous l'a enseignée, et c'est elle qui doit, à juste titre, occuper une place importante. place centrale dans nos prières. Il n'y a peut-être pas ici assez de place pour une analyse détaillée de cette prière {Voir à ce sujet le livre de l'auteur (Notre Père), de l'auteur, dans (Publications Al-Nour), en langue française (éditeur)}, mais certains la discussion de ce texte peut nous aider à le dire comme il doit être dit en Esprit et en vérité.
(أبانا…). يمكننا أن ندعو هذا الآب (أبي)، لكن يجب أن نقول أيضاً (أبانا) لأنه الأب المحب كل الناس (5).
(أب…). إن الرب يسوع هو، بطبيعته، ابن الآب بالمعنى الوحيد والاستثنائي. ولكننا نستطيع نحن أنفسنا أن نصير أبناء الآب بالتبني والنعمة.
(Celui qui est dans les cieux). Nous ne sommes pas obligés de croire à l’existence d’un paradis physique, physiquement localisé. Le Ciel est essentiellement un état psychologique, un état de vision, d’amour et d’union. Le mot « ciel » nous rappelle la distance entre le Créateur et ses créatures. Cette distance, de par sa nature, est impossible à franchir, mais notre Dieu est devenu un être humain et réside parmi nous, et nous vivons, bougeons et avons notre être à travers Lui.
(Ton nom soit sanctifié). Il ne suffit pas de chanter sans cesse les louanges de Dieu, il faut plutôt « chanter » ce nom de Dieu qui est au-dessus de tous les noms et porte une vérité qui surpasse toutes les vérités. Nous devons également agir de manière à ce que nos actions soient dignes de la majesté et de la perfection de notre Père.
(Que ton royaume vienne). Le Royaume de Dieu peut se manifester par certaines choses extérieures, certaines structures, certaines institutions, certains principes et certains rituels. Mais ce royaume, comme le dit la Bible, est d’abord en nous. C'est un événement interne. C'est se donner entièrement à Dieu.
(لتكن مشيئتك…). إن مجيء ملكوت الله يكون، خاصة، بتتميمنا مشيئة الله في كل الأمور، كبيرها وصغيرها إذا صحّ القول. ولكن ليس عند الله أمور صغيرة. فالتفاصيل الصغرى من حياتنا اليومية تصبح كبيرة بإطاعتنا المشيئة الإلهية.
(Comme dans le ciel, ainsi sur la terre). L'obéissance parfaite des anges à Dieu devrait être un modèle pour notre propre obéissance à Lui. Notre obéissance doit être un amour illimité pour Dieu et les hommes.
(Donnez-nous aujourd'hui notre pain indispensable). Cette demande a pris plusieurs formes légèrement différentes les unes des autres, mais elles sont toutes correctes. Le pain que nous demandons est à la fois la nourriture terrestre nécessaire à notre vie quotidienne et la nourriture intérieure invisible avec laquelle la Parole de Dieu nourrit nos âmes, tout comme elle est aussi une participation au corps donné du Seigneur et à son le sang versé, et c'est aussi le banquet du royaume céleste, banquet dont ce pain est une anticipation. .
(Et laissez-nous ce que nous devons comme nous le laissons à ceux qui nous doivent.) Ici, nous ne nous tournons pas vers Dieu comme quelqu’un qui lui confie le pardon ou comme quelqu’un qui lui fait signe. Il n'y a pas de comparaison égale entre le pardon divin et le pardon que nous faisons : (Pardonnez-nous parce que nous pardonnons). C'est l'idée que la phrase veut exprimer, comme si elle exprimait une condition nécessaire au pardon de nos péchés, qui est que nous avons pardonné à nos débiteurs. Nous avons supprimé une barrière qui empêchait le pardon de nos péchés, et cette barrière est notre refus de pardonner aux autres. Désormais, le pardon divin peut se transmettre à nous et effacer nos péchés.
(Et ne nous testez pas.) Cette phrase traduit mieux le texte original des Évangiles que la phrase « Ne nous soumets pas à la tentation » ou la phrase « Ne nous laisse pas céder à la tentation ». Nous ne devons pas être fiers de notre résistance à la tentation. De plus, nous ne devons pas prier Dieu pour qu’il soit glorifié en nous parce que nous avons surmonté ces tentations. Nous devons plutôt demander humblement à Dieu d’éloigner de nous les tentations et de ne pas tester nos nombreuses faiblesses.
(Mais sauve-nous du mal.) Cette traduction semble plus correcte que (Mais délivre-nous du mal). Dieu ne veut de mal pour personne, ni mal matériel, ni mal moral. C'est un Dieu de salut, un Dieu de miséricorde, un Dieu d'amour. Il lutte avec nous contre le mal qui s'est infiltré dans le monde à travers la désobéissance des anges et le péché. Dieu permet à ce mal de laisser les humains libres de lui dire « non » ainsi que de lui dire « oui ». Et Dieu, dans sa lutte contre notre ennemi commun, lui arrive (un Dieu que nous pourrions appeler, dans une certaine mesure, un Dieu souffrant) étant apparemment, dans certaines âmes, blessé et même tué. Mais nous croyons fermement que l’amour et la résurrection seront plus forts que la mort.
Nous entrons maintenant dans l'étape de la messe liée à la table d'action de grâce.
Le prêtre prie tout d'abord que le Christ soit présent pour nous sanctifier : (Viens, sanctifie-nous, ô Toi qui es assis là-haut avec le Père et qui es ici avec nous invisible, et accepte de recevoir de ta main chère ton corps pur. et ton sang précieux, et par nous à tout ton peuple).
Ces paroles attirent notre attention sur deux aspects importants de la messe. Nous demandons au Christ de nous donner (par la main) son corps et son sang. Nous croyons que, par la communion, nous recevons le Christ. Mais nous devons pouvoir voir, avec des yeux de foi et d’amour, le Seigneur Jésus lui-même venir à chacun de nous pour que, comme il l’a fait avec ses Apôtres, il nous présente les « saints dons » par lesquels il se donne. Ce n'est pas le prêtre qui nous donne la communion. Le Seigneur, derrière le prêtre, est celui qui, en même temps, nous rapproche toujours plus personnellement. Le voyons-nous venir à nous ? Le voyons-nous nous offrir le pain et le vin que Dieu est devenu ? Entendons-nous la parole secrète et personnelle qu’Il veut nous dire en ce moment et qui est censée guider notre vie privée ?
Nous prions également pour que le corps et le sang précieux du Seigneur soient distribués (à travers nous) à tout votre peuple. Ce n'est pas le prêtre seul qui, en accomplissant son ministère, fera participer les autres au Repas du Seigneur. Comme tous ceux qui ont participé aujourd'hui doivent distribuer et donner à leur entourage ce qu'ils ont eux-mêmes reçu. Cela signifie que par leur travail et leur parole - non pas leur parole de prédication mais leur parole d'amour et de témoignage secret - ils doivent faire rayonner la grâce qui leur est venue. Il ne s’agit pas ici seulement de ceux qui ont participé, de manière visible, au sacrement d’action de grâce. Ceux qui ne recevaient pas la communion matérielle étaient unis spirituellement par le sacrement d'action de grâce et étaient nourris, dans leur intention et dans leur intention, par le corps et le sang du Seigneur, de sorte qu'ils étaient ouverts à l'Esprit Saint. Ceux-ci doivent donner aux autres, dans leur vie pratique et par leur exemple, l’offrande du Sauveur. Nous sommes tous responsables de transmettre cette offre (à tous vos collaborateurs) dans un processus de transmission sans limites.
يفصِّل الكاهن الآن الخبز المقدس قائلاً: (يُفصَّل ويجُزّأ حمل الله الذي يًفصَّل ولا ينقسم، الذي يُؤكل منه دائماً وهو لا يفرغ أبداً…). لنتوقف لحظة عند هذه الكلمات. إن ما سنتناوله هو خبز مفصّل، إنه جسد المخلّص الذي كُسر على الصليب. وما سنشتريه هو مر مسكوب، إنه دم الرب الذي أُهرق على الصليب. ولكننا لا نحيي، مادياً، ذبيحة الجلجلة بل نشترك فيها روحيّاً. كل مناولة لجسد الرب ودمه إنما هي (ذبح) للذي يتناول. فالمتناول يسلَّم جسده ليُطعن بحربة من نار. إنه يموت لنفسه ويحيا من جديد كإنسان متجدّد. هذا الجانب الذبيحي من عشاء الرب يجب أن يُترجم عملياً: ماذا سأبذل اليوم للمخلّص من اجل أن أتحد بذبيحته ؟ كيف سأميت فيّ، من أجله، ما يجب أن يموت ؟ بأي شكل سأتمم هذا (الانتحار) الروحي المقدّس جداً والذي هو المناولة ؟
Comme l’Agneau de Dieu, et avec l’Agneau de Dieu, je dois être « séparé » et « toujours mangé », en me présentant aux autres et en me déposant pour eux, devenant ainsi un être humain pour le bien des autres. Seigneur Jésus, je confie mon esprit entre tes mains pour qu'il soit brisé, séparé et distribué.
الآن، يسكب الكاهن قليلاً من الماء الساخن في الكأس، وهو يعني بهذا (حرارة إيمان مستوعبة الروح القدس). مرّة أخرى أيضاً ترتبط العنصرة بالفصح. ثم يتناول الكاهن من القرابين المقدسة ويدعو الشعب ليتقدم ويتناول هو أيضاً من القرابين المقدسة. صلوات كثيرة مفعمة بالورع والاتضاع قد أدخلت، شيئاً فشيئاً، هنا في الخدمة الإلهية. ولكن ينبغي لنا، حتى نعي بشكل صحيح العمل الذي يتم، أن نكون منتبهين إلى الكلمات التي يقولها الكاهن على كل متناول: (يُناول عبد الله أو أمة الله… فلان… جسد ودم ربنا وإلهنا ومخلّصنا يسوع المسيح الكريم والمقدس، لغفران خطاياه وللحياة الأبدية. آمين).
Cette déclaration contient cinq affirmations fondamentales. Celui qui s'avance pour communier et est appelé par son nom est un serviteur ou une servante. Suis-je vraiment cette servante, cette servante ? Est-ce que j'entends vraiment cet appel en mon nom, cet appel très personnel ? Ici, je reçois les saintes offrandes. Ce sont des offrandes, et ce sont des signes de la grâce gratuite à laquelle je n’ai pas droit et que l’amour de Dieu m’accorde de sa bonté indéfectible. Ce que je reçois, c'est le corps et le sang du Seigneur Jésus. Au-delà des signes physiques se trouve la vérité, la présence de mon Sauveur et son action salvatrice. Je participe à l'offrande et au sacrifice du Calvaire. Les offrandes sacrées que je reçois sont une expression du pardon de mes péchés, mes péchés qui ont été pris et portés par l'Agneau immolé de Dieu. J'ai été purifié par le sang de l'Agneau divin et je m'y suis plongé pour me laver avec, comme ces miettes de pain que le prêtre verse dans la coupe. Cette offrande est pour moi un gage de vie éternelle, car l'Agneau de Dieu qui a été immolé et dont je partage la rédemption est aussi l'Agneau ressuscité des morts le troisième jour. Pâques inclut la résurrection du Sauveur autant que sa crucifixion. Je prie pour partager la résurrection du Sauveur.
Nous avons vu la vraie lumière
La messe se termine dans une atmosphère d'action de grâce, de joie et, pourrait-on dire, d'extase en Dieu. Examinons nos consciences et voyons si ces mots ci-dessus signifient pour nous une expérience personnelle, vivante et réelle ou s'ils restent de simples expressions rituelles.
(إذ قد تناولنا مستقيمين أسرار المسيح الإله…) يقول الكاهن. هل تناولنا حقاً هذه الأسرار؟ كيف تناولناها ؟ وإذا كنّا قد تناولنا فهل اشتركنا، حقيقة، في الروح والحق، في سرّ المسيح ؟ وإذا لم نتناول فهل يعني هذا أنه كان بإمكاننا، أو كان من المفروض فينا أن نذهب وأيدينا فارغة، دون أن نكون حاولنا (أخذ) الحقيقة الإلهية ؟ حتى، من لم يتناول ينبغي له أن يكون، خلال القداس، قد نال نفخة الروح القدس، وذلك بلمسة نعمة نابعة من المخلّص أو بوحي مطهِّر ومحوِّل. تناولنا القرابين المقدسة السريّة أم لو نتناولها، يجب أن نخرج من الكنيسة على غير ما دخلناها، يجب أن نخرج أناساً آخرين.
لقد رتل الجوق: (قد نظرنا النور الحقيقي وأخذنا الروح السماوي ووجدنا الإيمان الحق). وقال الكاهن: (إذ قد رأينا قيامة المسيح…). فهل كانت لنا هذه الخدمة الإلهية اتصالاً مع المسيح ليس فقط الذبيح بل القائم أيضاً ؟ هل حصلنا في هذا القداس على رؤية الذي هو نور العالم ؟ وهل صارت لنا هذه الخدمة المقدسة عنصرة ننال فيها ليس فقط شخص المخلّص ولكن روحه القدوس القادر والفاعل أيضاً ؟ هل اكتشفنا في هذا القداس الإيمان الحق، الإيمان بالحب الإلهي يبذل حياته من أجل حياة العالم، من أجلي، من أجل الذين أحبهم الله – المحبة ؟ إذا لم يتحقق كل هذا فالقداس الإلهي يكون تحوّل إلى تعبير وكلمة فارغين عوض أن يكون حدثاً داخلياً حاسماً.
في آخر صلاة يتلوها الكاهن أمام أيقونة السيّد نسمعه يذكر هؤلاء (المتكلين عليك). فلنثق بالرب يسوع المسيح ولنتكل عليه مهما يكن ضعفنا ومهما تكن الأخطار المحيطة بنا. يجب أن يكون القداس الإلهي قد جعلَنا في حال ثقة واطمئنان. (لا تهملنا نحن المتكلين عليك…).
يقول الكاهن أيضاً: (احفظ ملء كنيستك… قدّس الذين يحبون جمال بيتك… شرِّفهم عوض ذلك بقوتك الإلهية…). لننتبه هنا. ملء الكنيسة، جمال البيت الإلهي، تقديس الذين يحبّون هذا الجمال: هذه كلها كلمات عظيمة وجميلة؛ ولكننا نخطئ خطأً فادحاً عندما نظن أن هذه صفات لكنيسة أرضية ظافرة بشرياً، جميلة بشرياً، قوية بشرياً وغنية. يتكلم القديس يوحنا الذهبي الفم على الذين يقرِّبون تقدمات ثمينة على المذبح الحجري في حين أنهم يغلقون قلوبهم دون المذبح الحيّ المقام في كل (شارع) أي في الفقير. كيف نستطيع أن نتكلم على جمال بيت الله وبيننا من يشترك في سر الشكر ويخرج من الكنيسة ليموت جوعاً ؟ كيف نجسر على أن نتكلم على ملء الكنيسة وبيننا من يشارك جماعة المؤمنين صلاتهم من غير أن يلتفت أحد إليه أو أن يسعى أحد إلى الاحتكاك به ؟ على أي جمال نتكلم إذاً ؟ على أي ملء ؟
إن الكلمة الأخيرة في نص القداس الإلهي تُظهر بشكل رائع الحقيقة الإلهية التي رأينا ظلالها من خلال رموز القداس. إن الكاهن يطلب إلى المسيح إلهنا أن يرحمنا ويخلّصنا، ويختم هكذا: (…لأنه صالح ومحبّ للبشر). هكذا يكشف لنا القدّاس الإلهي، عبر مراحله، الصلاح الفائق والمحبة التي لا حدود لها.
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Écrit par : Père Lev Guillah
Arabisation : Elie Obaid
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Marges du mode grille
- (1) يُخطئ المعظم ويقول “ذاهبون لنحضر القداس الإلهي”، والصحيح أن نقول “ذاهبون لنشترك في القداس الإلهي”. فالقداس الإلهي هو مائدة شراكة ومحبة وإيمان واحد. ولا يستطيع الكاهن أن يُقيم القداس الإلهي مالم يكن هناك مؤمنون يشتركون معه في القداس الإلهي.
- (2) Le Concile de Nicée est le premier concile œcuménique, qui est le Premier Concile de Nicée, et le Concile de Constantinople est le premier Concile œcuménique, ou le Premier Concile de Constantinople.
- (3) بحسب الدستور الموضوع في مجمع نيقية يبتدء بـ “نؤمن”، ولكن الكنيسة الأرثوذكسية رأت فيما بعد أن يُتلى هذا الدستور هكذا “أؤمن”. لأنها رأت أن موضوع الاعتراف بالإيمان هو اعتراف شخصي يقوله كل مؤمن على حدا. وخاصةً بعد أن أصبح يحضر هذا الجزء من القداس الإلهي عامة الشعب (مؤمنون وغير مؤمنين).
- (4) لا يوجد إلا كنيسة واحدة لأن الرأس واحد وهوالرب يسوع المسيح. مع ذلك درجت العادة عند البعض أن يقول “الكنيسة السماوية والكنيسة الأرضية” و”الكنيسة المنظورة والكنيسة غير المنظورة”. راجع في ذلك: [كاليستوس (وير)، الكنيسة الأرثوذكسية: إيمان وعقيدة، Chapitre trois : L'Église de DieuL'Église, visible et invisible].
- (5) على عكس كلمة “نؤمن” التي رأت الكنيسة الأرثوذكسية أن تجعلها “أؤمن”. هذا لأن “آبانا” عائدة على الله الآب الذي هو أبٌ للجميع. وليست اعلان عن إيمان شخصي لكل مؤمن.

