Le couvercle des vases sacrés ou le couvercle que le prêtre place sur ses épaules lors du cycle sacrificiel. Il est fait de tissu brodé et est souvent placé sur la tasse et le plateau lorsqu'ils sont sur l'autel ou sur la table. La fonction première du couvercle est de protéger les ustensiles de la poussière et des insectes, et au fil du temps, le couvercle est devenu un symbole de la présence des anges parmi nous lors de la Divine Liturgie. « Vous qui représentez les Chérubins dans Surya… » que chantent les choristes lors de la Grande Entrée fait référence aux croyants participant à la messe. Le prêtre porte le rideau sur ses épaules lors de la grande entrée ou du cycle sacrificiel pour le déplacer de l'autel à la table et en recouvrir les ustensiles, même si la coupe et le plateau ont chacun une couverture spéciale en tissu dans notre pays et du métal dans d'autres pays.
L'origine de ce couvert remonte à la forme de la table dans les églises anciennes avant l'existence de l'iconostase. Il y avait un dôme au-dessus de la table, autour duquel étaient suspendus des rideaux qui descendaient jusqu'au sol. Les rideaux étaient levés lors de la messe des catéchumènes et baissés lors du discours essentiel. Lorsque le support d'icônes ou iconostase a été trouvé, les rideaux ont été tirés jusqu'à ses portes et la table a été exposée, le dôme restant au-dessus. D’où la nécessité d’un couvercle pour protéger la tasse et le plateau.
Autrefois, lorsque le prêtre annonçait pendant la messe : « Les portes sont les portes... » Les diacres s'empressèrent de fermer les portes extérieures de l'église après s'être assurés que les catéchumènes étaient partis, c'est-à-dire ceux qui n'avaient pas encore été baptisés et n'avaient alors pas le droit de participer à la communion. En même temps, elle baissa les rideaux de la table et cacha derrière eux les prêtres, alors qu'ils étaient penchés, pendant le discours essentiel. C’est ainsi que nous comprenons les paroles de saint Jean Chrysostome : « Quand les rideaux baissent, le ciel s’ouvre. » Aujourd'hui, pendant la récitation du Credo, le prêtre lève le rideau sur les offrandes, et lorsque l'évêque sert la messe, les prêtres lèvent le rideau sur sa tête.
On retrouve dans les écrits anciens que le rideau est parfois appelé la « couverture céleste » car il fait partie des rideaux du dôme de la table qui symbolise le ciel, ou le « linceul » car il symbolise les linceuls du Seigneur, ou le « pierre » en référence au rocher qui était roulé sur la porte du tombeau.
Reste à dire que le voile a un autre usage, puisqu'il recouvre le visage du prêtre mort, comme si le prêtre qui servait les offrandes était devenu une offrande présentée à Dieu.
Extrait de mon bulletin paroissial 1998